Mickaël Laisney est Maître de conférences à l'EPHE depuis 2014.

Il réalise des travaux scientifiques en neuropsychologie sur la mémoire et la cognition sociale dans le vieillissement sain et pathologique dans deux grands axes. Le premier aborde le rôle de la mémoire dans les interactions sociales dont l'objectif est d’étudier comment des atteintes de la mémoire affecte la capacité à attribuer des états mentaux à autrui (appelée avoir une théorie de l’esprit). Le second traite de l’interaction sociale en tant que contenu et contexte de la mémoire. L’objectif est d’étudier comment les traces mnésiques des échanges sociaux peuvent être affectées dans les maladies neurodégénératives et comment la présence d’autrui module l’apprentissage d’informations.

Ces travaux nécessitent de développer des tests psychométriques et des questionnaires qui sont proposés à des participants, en laboratoire ou dans la vie quotidienne grâce aux technologies mobiles, pour mesurer leurs habiletés cognitives et leurs comportements sociaux. Ces mesures sont mises en relation avec la structure et le fonctionnement cérébral exploré par imagerie cérébrale.

Les enseignements de Mickaël Laisney portent sur la mémoire et la cognition sociale, leurs troubles et leurs évaluations ainsi que sur les profils cliniques et comportementaux des maladies neurodégénératives, en particulier la maladie d’Alzheimer et les maladies associées. Enfin, il intervient sur l’éthique et l’intégrité scientifique dans la recherche.

• Étude « MEM&SO » (Responsable scientifique). Elle vise à évaluer les effets du contexte social sur l’apprentissage d’informations chez des patients avec soit des troubles de la mémoire soit des modifications du comportement social. Elle impliquera 46 couples de volontaires sains et 46 couples dont l’une des personnes présente soit une maladie d’Alzheimer soit une aphasie primaire progressive variante sémantique.
• Étude « COSIMAGE » (Responsable scientifique). Elle consiste à rechercher les effets de l’âge et de maladies neurodégénératives sur le comportement social, les habiletés de théorie de l’esprit et les connaissances sociales, à comprendre les relations fonctionnelles entre ces différentes composantes de la cognition sociale, et à rechercher les modifications cérébrales associées aux effets observés. Soixante sujets âgés de 20 à 85 ans, 20 patients souffrant d’aphasie primaire progressive sémantique variante sémantique, et 20 patients souffrant de démence frontotemporale ont participé à l’étude.
• Étude « PRESAGE » (Chercheur associé). Elle vise mettre en évidence des marqueurs de risque ou de protection, repérables en population générale avec l’usage de technologies mobiles, prédictifs du développement de troubles cognitifs chez des personnes âgées. Quatre-vingt personnes seront évaluées et revues après deux ans et leurs profils seront comparés ceux de 80 personnes saines.